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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 07:13

Chapitre 43

 Résumé des chapitres précédents : Nora, qui sent petit à petit son univers se déliter sous l’influence nocive du monde extérieur, tente désespérément de recoller les morceaux.

 

         Nora frissonne et, d’un geste instinctif, resserre son sweat autour de ses épaules.

         — À ton avis, c'est à cause de son métier qu'ils se sont séparés ?

         — Comment ça ?

         — Ben... il avait peut-être besoin d'avoir les coudées franches, personne pour l'entraver.

         — Qu'est-ce que t'as encore été chercher là ?

         — Il prétend que les femmes sont des ventouses — ou des sangsues, je ne me souviens plus. Enfin, un truc pompant.

         — Pfff... Laisse-le baver son fiel, ce vieux mysogine. En quoi ça te concerne ?

         Nora s'immobilise, les poings sur les hanches — ce qui déséquilibre le sweat. Charlie le rattrape comme il glisse à terre.

         — Je te signale que c'est moi qu'il a traitée de sangsue, au cas où tu l'aurais oublié !

         — Admettons. Tu ne vas pas remettre ça sur le tapis ?

         — Et comment que je vais !

         — C'étaient des paroles en l'air.

         — Ben voyons !

         L'un des charmes du sous-bois, ce sont les chants d'oiseaux. Ils résonnent, emplissent l'espace, vous saturent les oreilles — « comme des pets dans une cathédrale », selon l'expression consacrée. L'hiver, ces chants font place à un silence de mort.

         — Tu crois qu'il est possible de mener de front une carrière et une vie conjugale ?

         — Quelle question ! Évidemment ! Boris n'a peut-être pas été capable de le faire, mais t'es pas obligée de généraliser. D'ailleurs, si ça se trouve, ce divorce n'a rien à voir avec sa profession. Il y a trente-six raisons pour lesquelle un couple peut casser : incompatibilité de caractères, problèmes de fric, lassitude... Ou l'envie de changer de partenaire, tout simplement.

                                                                                                                                       (A suivre)

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commentaires

P
Le sweat tombe et le sweet aussi... Et quand la douceur se meurt, attention aux répercussions !
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G
Bon sang mais c'est bien sûr ! Que je suis donc gourde...
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C
Ben oui, Boris ne dit pas des paroles en l'air : c'est un enc... je veux dire un vilain. Il a parlé pour blesser.
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G
Comment ça, des paroles en l'air ?
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C
Des paroles en l'air... Pff. Chante, beau merle, dans la ramure.
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