Chapitre 125
Résumé des chapitres précédents : A force de guetter Charlie, Nora a fini par trouver Boris. Et il n’est pas content. Pas content du tout !
— Parlons-en, de Charlie ! explose Boris. Il est fou d'inquiétude, il te cherche partout.
— Ah ? Je...
— Il est retourné à Auxerre dans l'espoir de t'y retrouver.
Le cœur de Nora s'emballe.
— Chez nous ?
Puis elle réalise que trois cents bornes les séparent, et se met à pleurer. Du coup, Boris se radoucit.
— Qu'est-ce qui t'a pris ? interroge-t-il, presque compréhensif. Pourquoi tu as disparu sans crier gare ?
L'heure des explications a sonné. Nora s'essuie les yeux.
— C'est ta faute.
Le grand beau visage de Boris marque la surprise. Il fronce ses grands beaux sourcils.
— Ma faute ?
— C'est toi qui m'as dit que je lui bouffais la vie, que j'étais une sangsue, que les femmes et le business, c'était incompatible. Tu m'as traitée de mante religieuse, rappelle-toi. Alors, je suis partie pour qu'il ait toutes ses chances.
— Mais bougre de petite idiote, t'as vraiment rien compris ! Je ne t'ai jamais poussée à le démolir, ton mec ! Valait encore mieux que tu le becte, à la rigueur !
Il se rapproche, tout près, plus près, son nez à quelques centimètres de celui de Nora.
— Tu le verrais, il n'est plus que l'ombre de lui-même, il chiale sans arrêt !
Nora n'en croit pas ses oreilles.
« Il m'aime à ce point, mon mien ? Au point de chialer, tout ça ? C'est vrai, c'est bien vrai ? Non, on exagère. On exagère sûrement ! »
Regard terrible de Boris.
— C'est ce que tu cherches ? Le tuer à petits feux ?
« Oh non, monsieur le Juge, je ne lui veux aucun mal, j'en fais le serment sur la Bible. Je ne désire que briser ses chaînes, lui retirer ses menottes, lui crier vas-y, envole-toi vers le sucès, ton boulet est au diable ! »