L’enfer est pavé de fromage pourri
Nous étions vraiment dans la dèche, cette année-là. Frédéric, 11 ans, et Olivier, 9 ans, mis au courant de la situation, décidèrent, d’un commun accord, d’apporter leur contribution à l’effort collectif. Ils prirent donc l’habitude — adorable, ma foi — de rafler tout ce qui traînait sur la table de la cantine, pour ramener « des provisions » à la maison. Des petits pains, en particulier, que nous consommions au repas du soir.
Un jour d’été, en ouvrant le panier à linge, je suis prise à la gorge par une odeur atroce. Surprise, j’en cherche la cause… et découvre, dans la poche du jean d’Olivier, une part de camembert oubliée depuis plusieurs jours.
Sûr, il avait voulu améliorer notre ordinaire. C’est fou comme, parfois, les bonnes intentions puent !