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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 05:43

Episode 73

         Résumé des chapitres précédents : Les bébés attaquent la pollution vivante avec leur arme fatale : la pissouille. Cette scène est à déconseiller fortement aux âmes sensibles.

 

         Vision d’horreur : sous la douche éjectée par les poupons ailés, les êtres de mazout commencèrent par se tordre, avec des hurlements de douleur. Remous et soubresauts les agitaient frénétiquement. Cette hideuse agonie fut de courte durée. Bientôt, les résidus de leurs corps, dissous par l’acide urique, se répandirent en longue traînées noires dans le caniveau. Une bonne partie coula dans les égoûts tandis que l’autre, étalée sur l’asphalte, donnait l’impression d’un revêtement neuf.

         Il n’y eut aucun survivant, l’armée de bébés, coatchée par Sire Concis, inondant méthodiquement la colonne d’extraterrestres sur toutes sa longueur. Une bonne partie du cricuit routier fut, de la sorte, goudronné sans faire appel aux deniers publics. En revanche, il fallut nettoyer les égoûts, saturés par les milliers de litres de mucus noirâtre, affreusement gluant. Mais ça, ce n’est pas notre affaire (excepté au moment de payer nos impôts)...

         Pour l’heure, la joie régnait au sein de la résistance. Enivrés par leur éclatante victoire, les bébés tout nus formaient une ronde dans le ciel. Quant à nos amis, tombés dans les bras les uns des autres, ils se congratulaient avec des larmes de bonheur.

         La planète était sauvée ! Les êtres humains, délivrés de la menace extraterrestre, allaient pouvoir continuer à polluer, désertifier, nucléariser, génocider impunément. Trop belle, la vie ! (comme disent les imbéciles).

         — Et maintenant, à la maison ! décida Sire Concis, une fois les embrassades terminées.

         Ainsi toute la troupe regagna-t-elle Maldonjon.

         Dont il ne restait, hélas, que des cendres...

                                                                                                                             (A suivre)

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commentaires

G
Ben oui, j'y ai pensé, mais ils n'étaient plus là: ils canadérisaient la pollution vivante... J'aurais pu leur donner le don d'ubiquité, remarque, mais j'y ai pas pensé.
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C
Ayant une petite âme sensible et délicate, j'ai failli ne pas le, lire cet épisode. Avec comme mot d'excuse : j'peux pas, j'ai piss-in.<br /> Et j'aurais loupé quèque chose.<br /> Nota bene : dommage que les bébés-canadairs n'aient pas pu éteindre l'incendie de Maldonjon (sans se griller le fri-fri, hein), et doucher les velléités agressives des villageois.
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G
Ahaaaa ! J'avais pas compris. En gros, tu nous as refait le coup de "Signé Furax" : vous le saurez en lisant la suite de notre grand feuilleton, Zoé Borborygme, tatatam !<br /> Merci, m'sieur Barvin !
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B
Ben oui, mais c'est pour faire ta pub... Ahlàlà, on se fatigue parfois pour rien...
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G
M'enfin, Benoît, tu étais au courant : relis l'épisode 62 (comme je l'ai fait moi-même avant d'écrire celui-là) !
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