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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 07:34

Chapitre 56

  Résumé des chapitres précédents : Durant tout le spectacle, Nora n’a vu que Charlie. Charlie, le sacrifié. Charlie qui, par amour, a renoncé à entrer dans cette troupe fabuleuse...

 

         Plus tard, dans les loges :

         — Magnifique travail ! déclare Charlie, serrant avec chaleur la main de Boris.

         — Sans toi, dommage.

         — Ne retourne pas le fer dans la plaie, steup'.

         — Je vais me gêner. Tu nous a méchamment plantés, mon pote !

         Le Maître a élevé instinctivement la voix. Tout en lui faisant signe « moins fort », Charlie jette un coup d'œil par-dessus son épaule. Pourvu que Nora... Non, elle discute avec Galapia, très attentive à son délire verbal. Et, miracle, elle sourit.

         Le champagne circule. Cohue des soirs de première. Des journalistes-télé, bétacam à l'épaule, se frayent péniblement le passage jusqu'à Boris. 

         — Je ne te tiens pas quitte, gronde ce dernier, en abandonnant son interlocuteur.

         La fin de soirée est très gaie. Charlie entoure sa femme, la met en valeur, sollicite son avis. La prend à témoin de chaque affirmation, clame haut et fort qu'il lui doit tout. Si bien qu'au moment de se quitter :

         — Adieu, petite mante religieuse, dit Boris à Nora, suffisamment bas pour qu'elle seule l'entende.

         Et, comme elle se raidit :  :

         — Chut ! ajoute-t-il, un doigt sur la bouche. Dévore et tais-toi.

                                                                                                                            (A suivre)

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commentaires

P
L'amante religieuse... Bien vu oui !
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G
Bien vu !
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C
Outch. Le maître distribue les mauvais points et les coups de règle. Va y avoir des conditions pour la réintégration du lâcheur.
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G
Oh, merci, m'sieur Barvin !
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B
"Dévore et tais-toi"... Petit à petit, je me fais mon petit lexique de répliques guduliennes... Un régal!
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