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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 06:14

Episode 63

  Résumé des chapitres précédents : Slip-les-Bains, abandonnée par ses habitants terrifiés, n’est plus qu’une ville fantôme où sanglote le vent du large.

 

         — C’est curieux, remarqua Ruth Prout, on ne voit pas trace de pollution nulle part.

         Les rues, en effet, étaient propres. La mer bleue. La plage blonde. Dans le port se balançaient des voiliers aux vives couleurs.

         — Tu as raison, dit Zoé. Selon les journaux, tout était couvert de mazout.

          — La presse ne raconte que des conneries, trancha Sire Concis, péremptoire.

         Dans leur fuite précipitée, la plupart des Slipois avaient ommis de fermer leurs portes. Par les fenêtre ouvertes, les radios, restées allumées, créaient une inquiétante illusion de présence. Ayant visité quelques villas au hasard, nos héros y trouvèrent des tables couvertes de mets (et envahies de mouches), des baignoires emplies d’eau savonneuse (mais froide), des lits portant encore l’empreinte de leurs occupants.

         — Ça fout les jetons, hein, frissonna Ruth Prout.

         Zoé approuva, la gorge serrée.

         — Ouaip, on se sent seul au monde. 

         — Comme au théâtre, quand les acteurs quittent la scène et qu’il ne reste que le décor...

         Sire Concis, par chance, était imperméable à la mélancolie.

         — Au lieu de vous gargariser de lieux communs, venez donc visiter le casino, les houspilla-t-il.

         Les deux femmes, rappelées à l’ordre, lui emboitèrent le pas, et tous trois pénétrèrent dans l’immense bâtiment modern style, qui faisait également hôtel et restaurant.

         Autour de la table de jeu, des chaises renversées. Sur le tapis vert, des jetons répandus pêle-mêle, une roulette immobile, un râteau de croupier. Quelques verres de champagne éventé.

         — Si ça se trouve, ils n’ont même pas pris le temps d’empocher leurs gains, murmura Zoé, impressionnée.

                                                                                                                                    (A suivre)

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commentaires

C
.<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> t'as l'esprit mal tourné<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> AIEUH, t'as pas le droit, avec la bague !
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G
Ou en eau de boudin, ce qui est pas mal non plus, comme genre. D'autant que j'ai longtemps cru que l'expression était "en nœud de boudin"... Le premier qui prétend que j'ai l'esprit ma tourné prend<br /> une claque !.
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C
Je constate que la déconnade légère des débuts de la série commence à virer au noir et à l'inquiétant.<br /> Rebondissements inattendus (je suis épaté), autres que dans le soutif de Ruth...<br /> Ça va finir en bain de sens, je le sang. Comme j'aime les deux genres, je suis ravi.
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G
OoooOOoOOOoooOh, Benoît, que j'aime quand tu me dis des choses comme ça...
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B
La ville fantôme où sanglote le vent du large... Rien que pour ça, hein, (et Slip-les-bains aussi, dans un autre genre), on aime Zoé et sa Créatrice...
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