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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 07:05

Le visage grimaçant du malheur

  Quel âge avions-nous, Alex et moi, à cette époque ? Une petite trentaine ? Même pas. Et toute la fougue de la jeunesse...

         Un dimanche d’été, nous emmenons nos gamins pique-niquer en forêt, aux environs de Paris. Un petit étang dans les bois, une mousse douillette, des buissons discrets... Après le repas, tandis que Frédéric et Olivier (âgés respectivement de huit et cinq ans) barbotent au bord de l’eau, nous nous offrons un moment de détente qui tourne bientôt à la sieste crapuleuse. De là où nous sommes, personne ne nous voit, surtout pas nos enfants. Nous, en revanche, pouvons les surveiller du coin de l’œil, à travers le feuillage — pour autant que nos ébats nous en laissent le loisir.

         Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes quand, subitement, une voix nous arrache à l’extase toute proche :

         — Papa ! Maman ! Olivier se noie !

         Alex se rebraguette en deux temps trois mouvements, je me reculotte à la vitesse de l’éclair et nous jaillissons de notre nid d’amour pour  récupérer Olivier en larmes, boueux jusqu’aux oreilles et grelottant malgré la chaleur estivale. En chahutant avec son frère, il avait glissé sur le limon de la berge...

         Je l’ai emballé dans le plaid de la voiture et on est rentrés chez nous, dégoûtés. Le nuit suivante, Alex et moi n’avons pas fermé l’œil. De peur rétrospective. De remords, n’ayons pas peur des mots. Par la faute de nos sens débridés, nous avions frôlé la catastrophe et entrevu le visage grimaçant du malheur (même si l’eau, à cet endroit, ne dépassait pas cinquante centimètres, NDLA).

         Sans blague, c’est des coups à vous rendre frigide et impuissant, ça, pour peu qu’on soit un tantinet sensibles !


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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 06:50

Vertige de l’humour

  Mon relieur se piquait de littérature. Durant les quelques mois où je l’avais fréquenté, il prenait plaisir à me lire ses œuvres. Elles en valaient la peine ! C’étaient de courtes piécettes d’un humour délirant, parodique et quasiment surréaliste, intitulées (entre autres) Les aventures de Loufock HolmesLe fils des trois mousquetaires, L’homme à tête d’épingle ou Le nain et les sept Blanche-Neige. Je les écoutais, morte de rire et éperdue d’admiration.

         Puis survient ma grossesse, la naissance de Frédéric et le Liban, où je fais la connaissance d’un producteur arménien, surnommé « Le Monocle », qui ambitionne de lancer le café-théâtre à Beyrouth. Dans ce but, il monte une équipe de comédiens amateurs dont nous faisons partie, Alex, Ricco et moi. Un metteur en scène français est recruté, une salle aménagée, une date d’inauguration fixée, et se pose alors cette question cruciale : qu’est-ce qu’on va jouer ?

         Les pièces citées plus haut me reviennent en mémoire. Je les mentionne à mes collègues et leur en raconte des passages, tout en restant évasive sur l’auteur. Oui, il vit en Belgique, non, il ne les a jamais publiées, et non, non, non, je ne souhaite pas entrer en contact avec lui. Tant pis. Dommage. Chapitre clos.

         Cependant, un beau soir, le metteur en scène nous annonce :

         — J’ai dégoté des petits sketches qui devraient convenir. Un peu dans le genre de ceux dont Anne nous a parlé.

         Et il brandit un livre intitulé « Pour lire sous la douche », d’un certain Pierre-Henri Cami.

         — C’est un écrivain du début du siècle, que Charlie Chaplin considérait comme le plus grand comique du monde, précise-t-il.

         Je lui pique le bouquin pour y jeter un coup d’œil, et là, le choc ! Ce sont, mot pour mot, les pièces de mon relieur. Pièces qu’il s’est contenté de recopier, histoire de m’en foutre plein la vue. Et moi, puits d’inculture, j’ai marché à fond dans la combine...

         Qu’est-ce qu’il a dû se fiche de moi, le gros enfoiré !

         Il m’a fallu une bonne heure pour me remettre. Par chance, les autres étaient trop occupés à se marrer pour s’en rendre compte. Ils ont sélectionné Le fils des trois mousquetaires, dont j’ai approuvé distraitement le choix — sans leur faire part, bien sûr, de ma découverte. Donner dans l’humour-qui-décape, d’accord à cent pour cent, mais pas dans le ridicule-qui-tue !


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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 06:43

La gifle

  L’unique gifle reçue par Mélanie dans son enfance a failli lui coûter la vie.

         Nous habitions avec Sylvain rue du Chevaleret, dans les XIIIème arrondissement de Paris. Un jour, sortant tous trois de notre immeuble, nous apercevons Alex sur le trottoir d’en face. Mélanie, sept ans, hurle : « Papa ! » et, ni une ni deux, traverse sans regarder, nous arrachant un triple cri de frayeur. Tandis que son père la semonce, je les rejoins et, hors de moi, retourne une claque à l’imprudente — qui retraverse aussi sec, pour aller se faire consoler par Sylvain.

         Le coup de frein de la voiture, même si je vis cent ans, je ne l’oublierai pas...

         Ma fille a échappé de justesse à l’accident, et moi, j’ai maudit mon reflexe à la con. Moralité : quoiqu’en pensent certains parents, frapper un enfant n’est jamais anodin, et peut avoir de funestes conséquences !

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 07:03

Talons aiguilles

  Dans les années soixante, la mode était aux talons aiguilles, ce qui m’arrangeait bien vu mon mètre 57. Je portais donc, qu’il pleuve, neige, vente ou qu’il y ait du verglas, des escarpins d’au moins dix centimètres de haut. Ils me donnaient le sentiment d’être une grande bringue (mon rêve !), et sexy de surcroit (mon rêve aussi).

          La maternité ne changea pas mes habitudes. Le départ au Liban non plus.

         Me voilà donc au cœur de Beyrouth, juchée sur mes échasses. Les rues du centre ville sont assez cahotiques. De grosses pierres inégales en tapissent le sol, principalement autour de la place des Canons où règne une circulation d’enfer. Mon bébé d’un mois sur les bras, je louvoie entre les voitures quand mon talon se prend dans une ornière, et c’est le vol plané. Je me retrouve à plat ventre au beau milieu de l’artère principale, Frédéric hurlant à côté de moi, au niveau des pneus et des pots d'échappement. Des passants se précipitent, on me relève, on ramasse mon bébé. Il a une grosse bosse, et je pleure à chaudes larmes en essayant de le consoler.

         La chute n’eut, par bonheur, aucune conséquence, mais à dater de ce jour, je n’ai plus porté que des tongs. 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 06:41

L’adjudicataire

  Pendant les vacances, en visitant un petit hameau du Tarn-et-Garonne, nous tombons en arrêt devant une maison en adjudication. Vue imprenable, vieilles pierres, jardin de curé ; c’est le coup de foudre. L’huissier de Justice chargé de la saisie nous la fait visiter et nous indique la marche à suivre pour l’acquérir. Nous devons nous rendre, accompagnés d’un avocat, au Tribunal de Grande Instance d’Albi où les enchères publique ont lieu dans une semaine.

         On se regarde, Sylvain et moi, on se dit « chiche ! » et on se rue sur l’annuaire pour y dégoter l’avocat en question – qui, d’ailleurs, est une avocate.

         Vient le jour de la vente. Nous sommes quasiment les seuls intéressés. Les enchères débutent à 40.000 euros, montent laborieusement jusqu’à 60.000.... et nous les remportons. Coup de bol, c’est pile poil la somme dont nous disposons.

         Sous le regard noir du propriétaire qui escomptait le double, nous nous apprétons à prendre possession de notre bien.

         — Ttttt, pas si vite, nous rabroue l’avocate. Pendant dix jours, quelqu’un d’autre peut se porter acquéreur. Dans ce cas, cette vente-ci sera annulée et il y aura de nouvelles enchères.

         Nous partons, fort déçus.

         Dans le courant de la semaine, l’huissier nous avertit qu’une personne vient de surenchérir. Il nous donne la date de la seconde vente, en précisant qu’elle démarrera à 72.000 euros (notre prix d’achat augmenté de 20%) et sera, cette fois, définitive. Ça dépasse largement notre budjet : écœurés, nous laissons tomber.

         L’été suivant, pris de nostalgie, nous retournons voir cette maison qui a failli être la nôtre. Son occupant nous remarque et s’informe aimablement :.

         — Que puis-je pour vous ?

         Nous lui racontons notre mésaventure.

         — Ne regrettez rien, s’exclame-t-il, vous avez évité un tas d’embêtements.

         Et il nous explique qu’entre la première et la deuxième enchère, l’ex-proprio a tout pété dans la baraque.

         — Comme ce n’était pas visible de l’extérieur, je m’en suis aperçu trop tard. Il a fallu tout refaire : la plomberie, l’électricité, les murs, les planchers... Ça m’a coûté une fortune !

         — Et vous n‘aviez aucun recours ? .

         — Aucun. J’ai porté plainte, bien sûr, mais le sagouin a nié. Et les flics ont classé l’affaire, faute de preuves.

         Il reste un moment silencieux, puis ajoute pensivement :         

  — Sans vouloir vous vexer, je crois que ce vandalisme vous était destiné. Qu’on brade sa maison pour 60.000 euros, il ne l’a pas supporté. Alors, il s’est vengé à sa manière... Il ne pouvait pas prévoir que j’allais renchérir !

         Le pire, c’est que c’est sans doute vrai. 


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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 06:47

Les citations dangereuses

  Mon enfance bruxelloise a été bercée par « Les aventures de Bob et Bobette », de Willy Vandersteen, bandes dessinées populaires typiquement belges. En adepte passionnée, je répétais volontiers les « potferdeke », « zwanzeur » et autres belgicismes dont usaient ses héros.

         Or, ce langage fleuri s’émaillait également d’insultes pittoresques. Dans Lambiorix, roi des Éburons, par exemple, Bob décochait à Monsieur Lambique un « ours mal léché ! » qui me ravissait. J’adorais l’image, sans en saisir, bien sûr, la portée vexatoire. De sorte qu’un jour de promenade, je ne trouvai rien de mieux que de la balancer à oncle Doudou qui m’avait, par inadvertance, bousculée. Aussi sec, il me flanqua une claque magistrale en vociférant « qu’il n’allait pas se laisser injurier par une gamine ».

         Ma tante, qui tout d’abord s’était interposée, reconnut qu’en effet, se faire traiter d’ours mal léché par une petite fille de sept ans, c’était inacceptable. Elle m’obligea donc à lui demander pardon — ce qui m’humilia d’autant plus que j’estimais, à juste titre, n’avoir rien à me reprocher.

         Dès lors, je me jurai d’éviter, désormais, toute référence culturelle devant les imbéciles. Je ne l’ai jamais regretté.

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 07:03

Ambition, piège à cons

  Lors d’un voyage en Italie, mon frère aîné avait acheté une poupée de rêve. Une Indienne au teint basané, aux yeux noirs, et parée d’une coiffe en vraies plumes d’oiseaux. Je bavais d’envie devant cette merveille qui, d’ailleurs, m’était destinée.

         — Ce sera ta récompense si tu es première de classe, décréta maman

         À sept ans, j’étais plutôt bonne élève. Mais si la lecture et l’écriture n’avaient plus de secrets pour moi, j’étais, en revanche, totalement dépourvue d’ambition. L’intérêt de la « course aux honneurs » m’échappait — comme il m’a, d’ailleurs, toujours échappé. J’aimais apprendre, mais pour ma propre satisfaction, pas pour être la meilleure. Bref, je n’avais aucun goût pour la compétition.

         Je terminai quatrième, avec une moyenne de 95%. Et crotte ! La poupée allait me passer sous le nez.

         La place était inscrite au crayon, dans le coin supérieur droit du bulletin. De retour à la maison, je n’eus rien de plus pressé que de gommer le 4 pour le remplacer par un 1, un peu maladroit, certes, mais mes parents ne s’y attardèrent pas. Quand je leur annonçait, triomphante : « Je suis première », ils me crurent sur parole. Je n’oublierai jamais ma joie, en serrant sur mon cœur la belle poupée indienne...

         Mon bulletin passa de main en main, jusqu’à ce qu’un de mes frères remarque perfidement :

         — Elle a vraiment une drôle d’écriture, cette maîtresse !

         Dans les minutes qui suivirent — est-il besoin de le préciser ? — mon subterfuge fut éventé. J’eus beau pleurer toutes les larmes de mon corps, ma poupée regagna sa boîte, et la boîte le placard maternel. Je ne me souviens plus en quelles circonstances je l’ai récupérée, quelques longs mois plus tard, mais ma détresse lorsqu’on me l’arracha, je ne l’oublierai jamais !   


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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 07:07

Carte d’électeur

  Lorsque je vivais à Moussy-le-neuf, petit village de Seine-et-Marne, il m’arriva une drôle d’histoire. Un employé de mairie, opposé sans doute à l’abstentionnisme, m’envoya d’office ma carte d’électeur. (Je n’en avais pas fait la demande, pour l’excellente raison qu’à cette époque, je ne votais pas.) Jusque là, rien d’exceptionnel, hormis le zèle quelque peu excessif du fonctionnaire. Mais où les choses se corsent, c’est que cette carte, pour une raison que je ne m’explique pas, était libellée au nom de Gudule.

         Après un instant d’incrédulité — que dis-je ? d’ahurissement ! —  j’éclatai de rire, et tous ceux auxquels je la montrai en firent autant. Jamais je ne pus déterminer quel était l’auteur de cette initiative, ni si c’était une plaisanterie, de la simple distraction ou une manière infiniment subtile de boyoter les élections.

         Par la suite, cette carte fut reproduite dans quelques revues d’humour — Fluide Glacial, entre autres, où elle trôna en bonne place dans « Les documents de la mère Docu », de Frémion — et, passant de main en main, finit par s’égarer. Un amateur de curiosités aura sans doute oublié de me la rendre.

         Encore un distrait !

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 06:49

 Récidive

   J’ai souvent raconté comment, enfant, je comprenais les mots de travers, principalement dans les chansons. Pour moi, le « bergère, vite, allons » de Il pleut, il pleut bergère devenait « bergère Vitalon », nom qui me déplaisait. (J’aurais préféré Rose ou Violette, nettement plus glamours.) Dans le succès de Charles Trénet La java du diable, il y avait ces deux vers redoutables : « Au-delà des mers, ce fut bien pire / Le mal gagna, c’est trop affreux ». Aussitôt, cet affreux Malgagna devint l’incarnation de toutes mes peurs nocturnes. Que de cauchemars il m’a provoqués, le bougre ! Quant à la litanie que les sœurs nous imposaient chaque matin, en classe : « Je rends grâce à Dieu tout-puissant, à la très sainte Vierge Marie et à Joseph, son chaste époux », j’ai longtemps cru qu’elle était destinée à nous débarrasser des parasites capillaires.

         Je pourrais en énumérer des dizaines, de ces confusions puériles et charmantes ; vous également, j’en suis certaine. Mais, pour le commun des mortels, elles s’arrêtent à l’âge adulte. Pas pour moi.

         Il y a deux ou trois ans, je discutais avec mon pote Malick à la terrasse du Roc café. Comment en suis-je venue à parler de « fandanruy » ? Je ne m’en souviens pas.

         — Qu’est-ce qu’un fandanruy ? s’enquit-il.

         — Une sorte de fandango à l’ancienne, je suppose. C’est Victor Hugo qui en parle dans son poème « Gastibelza », mis en musique par Georges Brassens.

         Moue dubitative de Malick.

         — Ah bon ? Où ça ?

         Et moi, toute fiérotte, de citer (de mémoire) :

         — « Le roi disait en la voyant si belle, à son neveu / Pour un baiser, pour un sourire d’elle, pour un cheveu, / Un fandanruy, je donnerais l’Espagne et le Pérou / Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou. 

         — « Infant Dom Ruy », corrigea Malick, écroulé de rire.

         J’ouvris des yeux ronds.

         — Mais... ça ne veut rien dire !

         — Bien sûr que si. Le roi s’adresse à son neveu, l’infant Dom Ruy, en le nommant : « Pour un baiser, pour un sourire d’elle, pour un cheveu, / Infant Dom Ruy, je donnerais l’Espagne et le Pérou... »

         Vérification faite sur internet, il avait raison. Ça m’a complètement déstabilisée. Mettez-vous à ma place : durant un demi-siècle, j’avais imaginé Donâ Sabine dansant le fandanruy sous les yeux éblouis du souverain d’Espagne, et d’un seul coup, tout s’écroulait.  

         Pour me venger, j’ai donné ce nom au village de mon livre « Le faiseur d’anges » que j’ai, dans la foulée, dédié à Malick. Et toc !

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 07:13

 

Une vache dans la cuisine

            Je prenais mon bain lorsque mon fils Olivier, alors âgé d'une dizaine d'année, déboule en catastrophe dans la salle d'eau :

— M'man, y a une vache dans la cuisine !

Je, bien sûr, l'envoie promener. La plaisanterie est très marrante, mais je ne suis pas d'humeur.

— Je te jure ! trépigne-t-il. Viens voir si tu ne me crois pas !

Il a un tel accent de sincérité que, troublée, je m'enveloppe dans un peignoir éponge et je descends... pour me retrouver, effectivement, nez à nez avec un vache. Elle était passée par la porte-fenêtre, grande ouverte sur le jardin.

C'est gros, une vache. Énorme. Et mes « pshiii, pshiii, va-t'en sale bête ! » ne l'impressionnaient pas beaucoup !

Affolée, je sors de la maison pour essayer de la faire reculer... et je m'aperçois que trois de ses congénères broutent mes rosiers et bousent sur ma pelouse. En fait, elles avaient défoncé leur clôture pendant la nuit, et s'offraient une petite virée par chez nous, car notre pavillon jouxtait leur pré.

Je n'ai eu d'autre recours que d'appeler les voisins à la rescousse. Ils ont beaucoup ri. Moi, moins. Surtout quand il a fallu nettoyer le jardin ! 

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