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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 07:26

Nous, les amoureux

  En 1961, Jean-Claude Pascal, au faîte de sa gloire, a un malaise sur scène en interprétant sa chansons fétiche « Nous, les amoureux ». En classe, on ne parle que de ça. Forcément : nous en sommes toutes « bleues », comme on dit alors.

         — Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? nous demandons-nous avec inquiétude.

         — Il a trop fait l’amour, assure Agnès, une redoublante particulièrement délurée.

         Je n’ai pas la moindre idée de ce que ça signifie, mais l’expression me plaît. Et elle convient au personnage, qui incarne à ravir le prince charmant de mes rêves.

         Au repas suivant, toute fière de mon scoop, je claironne :

         — Je sais pourquoi il s’est évanoui, Jean-Claude Pascal. C’est parce qu’il a trop fait l’amour !

         Le résultat dépasse mes espérances. Mes deux grands frères s’étranglent dans leur potage, maman manque de lâcher la soupière, et papa me retourne une gifle en beuglant :

         — Tu n’as pas honte ? Des horreurs pareilles, dans la bouche d’une jeune fille !

          Moi qui voulais me rendre intéressante, c’est réussi.

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 07:10

Histoire ridicule

   Pour continuer dans le même registre, en 1973, j’avais écrit un p’tit poème intitulé « Histoire ridicule », dont toutes les rimes étaient en « ule ». Il commençait ainsi :

 

                  C’est un chat noctambule

                  À bord d’un véhicule

                  Qui dans un vestibule

                  Chaque nuit déambule.

 

         Pour la rime, je l’avais signé « Gudule » (du nom de la chatte chieuse, vous vous souvenez ?) et, adapté en BD par Alex, il était paru dans l’Echo des Savanes. Or, non contente d’être à l’origine de mon pseudo, cette BD avait retenu l’attention d’un jeune chanteur, Antoine Lavergne, qui se cherchait un répertoire. Il nous téléphone donc, nous explique de quoi il retourne, et on prend rendez-vous. Comme il est assez pressé, il a déjà conçu une prémaquette musicale qu’il nous fait écouter. C’est pas mal du tout, et chez Pathé, ils sont partants.

         Wahou.

         On profite de l’opportunité pour essayer de placer nos autres chansons. Antoine, intéressé, nous promet d’en parler en haut lieu, et une semaine plus tard, nous nous retrouvons dans le bureau d’un ponte de la maison de disque. Alex a emmené sa guitare, moi mon cahier de poèmes, et, très intimidés, nous nous « produisons » devant une demi-douzaine de professionnels, assis en demi-cercle autour de nous.

         Or, je crois l’avoir déjà dit, ces chansons sont sentimentales et désuètes — un peu style Anne Sylvestre à ses débuts, voyez ? Rien de commun avec l’humour déjanté d’« Histoire ridicule ». Résutat : un bide catastrophique. En fait, c’est nous qui nous couvrons de ridicule...

         Après moult échanges de regards consternés, nos auditeurs s’éclipsent les uns après les autres, nous laissant seuls avec Antoine.

         — Vous n’avez rien de moins boy-scout ? s’informe celui-ci, quand s’achève vaille que vaille le laborieux récital.

         Ce fut la dernière fois que nous les interprétâmes, ces malheureuses chansons — dont j’avais espéré, dans ma grande naïveté, qu’elles séduiraient Brassens.  

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 07:21

Impasse Florimont

   Nous venions d’arriver en France quand, en lisant un article sur Brassens, j’apprends qu’il habite impasse Florimont, derrière la gare Montparnasse. Or, non seulement c’est mon idole depuis toujours, mais je caresse l’ambition d’écrire, moi aussi, des chansons. Avec Alex, nous nous sommes essayés à la chose. Il met mes poèmes en musique et on les interpète en duo. C’est tendre, un peu vieillot, mais ça plait aux copains, et moi, j’y crois à fond. J’ai juste besoin que quelqu’un du « milieu » me donne un p’tit coup de pouce. Pourquoi pas le grand Georges, qu’on dit attentif aux nouveaux talents ?

         Un matin, donc, j’embarque mes loupiots de trois et six ans dans le métro. On traverse tout Paris et, portant l’un, traînant l’autre, je parviens, sous une pluie battante, à la fameuse impasse. Le cœur houleux, je sonne ; pas de réponse. Je re-sonne, idem. Le Maître des lieux est absent... Qu’importe, j’ai tout prévu. Je sors mes manuscrits de leur sac en plastique, j’y adjoins la lettre écrite au cas où, et je glisse le tout sous le portail métallique qui ferme la propriété. Puis je m’en retourne chez moi, avec mes gosses et mon espoir.

         Espoir déçu, hélas. Les semaines passent sans m’apporter aucune nouvelle. Force est de me rendre à l’évidence : le Maître n’en a rien à cirer de mes œuvrettes. Encore une illusion qui se fait la malle.

         L’ai-je maudit, le pauvre homme ! L’ai-je traité de tous les noms, en mon for intérieur ! J’ai même cessé d’écouter ses disques, c’est dire ! Jusqu’à ce que j’apprenne incidemment qu’il n’abitait plus là depuis quatre ans. Coup de bol, si on y pense. Car imaginons qu’il ait lu mes textes, les ait aimés et m’ait ouvert les portes du chaud-bizz — c’est juste une supposition, hein !—, je serais peut-être devenue parolière, qui sait ?  Je n’aurais jamais écrit ni romans, ni nouvelles, et je ne serais pas là, sur mon blog, en train de vous raconter mes histoires à la con. A quoi tient le destin, quand même ! 


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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 07:13

La chieuse

  En ce temps-là, je ne m’appelais pas encore Gudule ; c’était le nom d’une de mes chattes, une chartreuse belle comme tout et parfaitement stupide. Nous vivions, avec Alex et nos deux fils, dans un petit pavillon de Seine-et-Marne, et travaillions à Pif. Vous situez l’époque ?

         Un jour, le téléphone tombe en rade. J’appelle les P et T qui envoient un réparateur. Ce dernier constate la panne sans en comprendre la cause : il a testé la ligne avec succès, et logiquement, ça devrait marcher.

         En dernier ressort, il demande à voir la prise. Elle est hors de portée, derrière un gros buffet acheté aux Emmaüs et pesant un âne mort. Comme il insiste, je l’aide péniblement à le déplacer, ce qui met à jour un vision d’épouvante : la prise téléphonique disparaît sous une énorme bouse, faite de multiples couches d’excréments séchés.

         — Inutile de chercher plus loin, dit le réparateur d’un ton las.  Vous n’avez pas de bac à chat ?

         Parole d’honneur, j’étais aussi confuse que si ç’avait été moi, la chieuse ! 

         J’ai pris, peu de temps après, le pseudonyme de « Gudule ». Sans qu’il y ait là aucune relation de cause à effet, bien entendu ! 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 08:43

Caprice des vieux

   Mon père a passé les dernières années de sa vie à Spa, dans une maison de retraite proche de son domicile. En dépit de mon insistance, il refusait de quitter les Ardennes belges pour venir, selon son expression, « s’enterrer à Paris ».  Bien qu’il reçoive de nombreuses visites, ses enfants, disséminés aux quatre coins du globe, lui manquaient cruellement. Comme j’étais la plus proche, dès qu’il avait un petit coup de mou, il me téléphonait. Or, des coups de mou, il en avait de plus en plus souvent, malgré sa nature optimiste...

         Cette fois-là, la sonnerie me réveille à l’aube. C’est lui, en larmes. Il faut que je vienne tout de suite, ça va très mal, le personnel soignant le persécute, il ne restera pas un jour de plus dans cet horrible endroit.

         — OK, bouge pas, j’arrive.

         Je décommande tous mes rencards professionnels, et, plantant là Sylvain, Mélanie et mon roman en cours, je saute dans le premier train.

         Rejoindre Nivezé, où se trouve sa résidence, est une vraie galère en transports en commun. Le train me dépose à Verviers où je prends le tortillard régional jusqu’à Spa. De là, un car remonte sur les hauteurs, mais le dernier vient de partir. Moment de découragement intense : la nuit tombe, j’ai quitté Paris à neuf heures ce matin, j’en ai plein les bottes et va falloir que je me tape cinq kilomètres à pied, à travers bois.

         Bon. 

         Tout en marchant, je rumine. Dans quel état vais-je trouver mon pauvre papa ? J’élabore des plans pour organiser son départ ainsi que le déménagement de ses meubles. Je l’installerai provisoirement dans notre chambre ; Sylvain et moi, on dormira sur le clic-clac en attendant de lui trouver un studio. Il y en a un qui va peut-être se libérer dans l’immeuble...

         Lorsque j’arrive, tous les pensionnaires sont au réfectoire — agencé comme une salle de restaurant : petites tables, nappes roses, éclairage tamisé, musique douce. Papa, qui termine son dessert en compagnie de deux charmantes vieilles dames,  m’accueille d’un joyeux :  «  Ma chérie ! Ça alors, quelle surprise ! » Et quand, stupéfaite, je lui rappelle son coup de fil du matin, il me répond avec un grand sourire :

         — Je t’ai appelée au secours, moi ? Tu es sûre ? Je ne m’en souviens plus. Je devais avoir envie de te voir, sans doute...

       Désarmant, non ?  

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 08:22

.  La moutarde me monte au nez

   J’ai travaillé durant quelques années pour une entreprise de presse dite "de charme", dirigée par un jeune arménien, Toufik Yacoubian, avec qui j'avais des rapports assez tendus.  Un jour, à ma grande surprise, Toufik m'invite au resto japonais. Or, à cette époque, je ne connaissais pas la cuisine japonaise, qui n'était pas encore passée dans les mœurs. Forte de mon ignorance, je le laisse donc choisir le menu — un assortiment de sushis et makis. Galamment, il m'en détaille la composition, en omettant toutefois de préciser que la petite boule verte est du wasabi, une moutarde au raifort extrêmement forte. Nous commençons à discuter. En fait, il veut savoir quelle démarche adopter pour faire éditer un livre, l'un de ses amis ayant cette ambition mais n'y arrivant pas.         

 — Si je m’adresse à toi, c’est parce que tu es une pro, explique-t-il, perdant provisoirement sa morgue coutumière.

         Flattée, je pérore, j'en rajoute une tonne, et tout en parlant, je ne fais qu'une bouchée... de la boule de wasabi, que je prends naïvement pour de la purée de légume. Je vous laisse à juger du fou-rire de Toufik quand, en pleine fanfaronnade, je me mets soudain à devenir rouge, cramoisie, violette, pour m'étouffer dans une toux inextinguible, l'œil exorbité et les sinus en feu.

  Six mois plus tard, il me virait — sans qu’il y ait aucun lien entre les deux événements. 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 06:04

Berthe aux longs pieds

   Qui m’a affublée de ce surnom stupide et immérité (je chausse du 37) ? Mes frères ? Mes grands cousins ? Un adulte facétieux ? Je ne le saurai jamais. Toujours est-il que, durant ma pré-adolescence, quelqu’un me baptisa ainsi, et le sobriquet fut repris par tout mon entourage. Or, dans les années 50-60, le petit pied était un critère de beauté féminine, au même titre que la taille fine, le long cou gracile et le sein haut placé. L’engouement pour Brigitte Bardot n’avait pas encore détrôné Cendrillon...

         Bref, ma prétendue pointure était un sujet de rigolade récurrent, ce qui me vexait horriblement. Mais à quoi bon lutter ? Face à mes tourmenteurs, je ne faisais pas le poids... C’est ici que se vérirife le fameux adage : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ». J’avais treize ans  quand Jacques, mon frère aîné, ayant terminé ses études, partit pour le Moyen-Orient. Il y rencontra une Libanaise qu’il épousa, puis ramena chez nous. Elle apportait dans ses bagages, des cadeaux « typiques » pour tout le monde.

         J’eus droit à une ravissante paire de babouches brodées... taille 41. 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 05:33

Au secours !

   Il y a quelques années, ayant récupéré mes droits de « La villa qui hurle », je le propose à Maxi-livres, une maison d’édition qui réédite d’anciens titres. On signe le contrat ; l’à-valoir comme c’est généralement le cas, me sera versé à parution.

         Or, à la date prévue, le roman ne sort pas. Je téléphone pour avoir des nouvelles ; le numéro n’est plus attribué. En cherchant sur Internet, j’apprends que la boîte a fait faillite. Sa liquidation judiciaire m’est confirmée un mois plus tard par un courrier officiel du tribunal de commerce. Il ne me reste plus qu’à déchirer mon contrat... Qu’à cela ne tienne : l’histoire, remaniée, va prendre place dans les aventures de Valentin Letendre que je suis justement en train d’écrire.  

         Une année passe. Valentin Letendre paraît chez Plon où il marche bien. J’ai complètement oublié les événements qui précèdent lorsqu’un voisin m’annonce :

         — Je viens d’acheter un de tes livres dans un relai d’autoroute.

         Et il me montre « la villa qui hurle », édité sous le label Maxi-livres et agrémenté d’une couverture hideuse (j’ai eu beaucoup de mauvaises couvertures, au cours de ma carrière, mais celle-là détient le pompon).

         Je manque d’avaler ma langue. Pas tellement du fait de l’objet en lui-même – ce qui, pourtant, serait justifié —, mais à cause de Valentin Letendre qu’il court-circuite. C’est un coup à me griller dans la profession,  ça ! 

         L’avocat consulté me confirme ce que je savais déjà : cette édition « pirate », produite à mon insu par une entreprise sans existence légale, est parfaitement hors-la-loi. Il me propose d’attaquer en justice, ce que je refuse, sauf si Plon se retourne contre moi. Je n’en dors pas pendant plusieurs nuits.

         Puis les choses ses tassent.

         Contrairement à ce que je redoutais, personne n’en a rien à battre. 

         Et ne reste, de l’affaire, qu’une couverture hideuse que j’ai l’insigne honneur de vous présenter ici.

Maxi-livres
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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 06:59

Lisette

 Une autre histoire de chat. Quand nous nous sommes installés au village, en 2003, notre chatte Lisette a découvert la liberté. Dès le premier jour, elle a disparu. Imaginez mon inquiétude ! Elle avait toujours vécu en appartement. Livrée à elle-même, elle risquait de se perdre, de se faire écraser par une voiture, attaquer par un chien, que sais-je encore ? Me voilà donc partie à sa recherche, criant « Lisette ! Lisette ! » à pleine voix. C’était l’hiver, les rues étaient désertes. Sur mon passage, quelques rideaux se soulevaient ça et là, puis retombaient aussi vite...

Pas de Lisette.

De guerre lasse, je rentre à la maison. Cinq minutes plus tard, on sonne à la porte. C’est une vieille dame à cheveux blancs.

— Il paraît que vous me cherchez ? déclare-t-elle tout de go.

J’ouvre des yeux ronds.

— Ben... non, je ne vous connais pas.

— Plusieurs personnes m’ont dit que vous m’appeliez, insiste-t-elle.

Et moi, toute confuse :

— Votre nom, c’est Lisette ?

— Oui.

— Euh... mon chat aussi.

         Elle est partie d’un éclat de rire qui a, heureusement, dissipé le malaise. Par la suite, c’est devenu un gag récurrent. Chaque fois que j’appelais la chatte — une sacrée vagabonde, celle-là, entre parenthèses !— Lisette répondait : « Ouiiiiiiiii ! », car nous étions voisines.

         Elles sont mortes la même année, toutes les deux de vieillesse.


 

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 06:32

 

Le paillasson sanglant

 Mirlitaine était une chatte tarée. Mais vraiment, hein ! Une bête shootée aux médocs — elle s'enfuyait de l'appartement pour aller sniffer sous la porte du toubib d'en-dessous — et aux mégots qu'elle mangeait gloutonnement, cendres comprises. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on nous l'avait refilée : les copains à qui elle appartenait ne supportaient plus ses manies.

Ayant toujours vécu en appartement, Mirlitaine n'avait jamais connu de mâle, au sens biblique du terme. Or, voilà-t-y pas que lors d'un week-end à la campagne, elle rencontre un matou qui lui fait son affaire. Mes fils — quatre et sept ans — étaient ravis. Des chatons à la maison, pensez ! Jamais ventre fécond ne fut plus caressé, papouillé, tripatouillé, mesuré même avec l'impatience que l'on devine. Mirlitaine en redemandait, pâmée, énorme, ronronnante, l'œil révulsé de bonheur. Et vint le terme.

Ce matin-là, j’étais seule avec elle. Elle ne me lâchait pas d'une semelle, ce qui est souvent le cas des chattes prêtes à mettre bas. N'ayant jamais vécu la chose, j'ignorais tout de son  déroulement. Mais, confiante dans la nature et l'instinct animal, je ne me sentais pas réellement concernée. J'avais tort.

Au début, tout se passa normalement : la chatte se léchait avec insistance puis, par moment, se redressait et poussait de toutes ses forces. Enfin, après moult efforts, elle éjecta le premier chaton, et là…

Là, elle péta les plombs. Horrifiée par cette chose qui lui sortait elle ne savait trop d'où, elle se mit à courir dans tout l'appartement, traînant derrière elle son malheureux rejeton brinqueballant au bout de son cordon. Sans doute cela lui donnait-il l'impression d'être poursuivie, car, sa panique allant crescendo, elle commença à grimper aux rideaux, à se jeter contre les murs, à bondir de table en fauteuils et d'armoire en bibliothèque. Et moi, affolée, au bord des larmes, je la poursuivais en implorant : « Du calme, Mirlitaine ! Du calme ! »

Le cirque a duré… oh, facilement dix minutes. Jusqu'à ce qu'un contraction plus forte que les autres la débarrasse du placenta. Dès lors, libérée de son "poursuivant" — qui, par miracle, survécut à l’aventure —, elle retourna dans son panier.

Incapable d'assumer seule un (ou plusieurs) remake(s) de l'événement, je courus appeler ma voisine de palier à la rescousse. C'était compter sans le "vice" de la chatte qui, sitôt la porte ouverte, se rua sur le paillasson du toubib où, dans un snif homérique, elle éjecta les deux autre occupants de son utérus. Je n'eus que le temps de ramasser la marmaille grouillante avant l'arrivée des premiers clients, car c'était l'heure des consultations. Je vous laisse imaginer la tête de ces derniers, en enjambant le paillasson sanglant pour pénétrer dans le cabinet médical !


 

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